La greffe de cheveux

L’alopécie est la chute anormale de cheveux ou de poils. Elle peut être localisée ou diffuse, durable ou passagère, soudaine ou progressive. Lorsque l’alopécie affecte le cuir chevelu et qu’elle entraîne son dégarnissement progressif, on parle de calvitie. Si la calvitie n’épargne pas les femmes, elle concerne majoritairement les hommes et voit sa prévalence augmenter avec l’âge.

Tout cheveu finit par tomber entre 2 et 7 ans après sa pousse, suivant un cycle naturel qui garantit le renouvellement capillaire et donc le maintien d’une chevelure en bonne santé. La chute des cheveux devient anormale dès lors qu’elle dépasse un certain seuil de perte se traduisant par la décroissance significative du capital capillaire.

La principale forme de chute anormale de cheveux est l’alopécie dite androgénétique, qui est à l’origine de la fameuse calvitie. Elle est le résultat d’une prédisposition génétique qui confère à l’activité des hormones sexuelles masculines (les androgènes) – à plus forte raison lorsqu’elles sont présentes en excès – des effets néfastes sur la qualité des cheveux et sur la repousse capillaire.

Il existe de nombreuses autres causes possibles à une chute anormale des cheveux. Parmi elles, on compte notamment certains bouleversements hormonaux (liés par exemple à la ménopause ou à une grossesse), le stress, les carences en fer, en magnésium ou en zinc, les pathologies thyroïdiennes, un diabète non pris en charge, des maladies spécifiques telles que la pelade ou la teigne, certains traitements médicamenteux, etc. La nature exacte de la cause détermine les caractéristiques de l’alopécie constatée (localisation, vitesse d’évolution, persistance, etc.).

Une greffe capillaire consiste à implanter sur une zone dégarnie du cuir chevelu des cheveux prélevés sur une autre partie du crâne.
Il existe deux techniques distinctes en la matière :

• la FUE (Follicar Unit Extraction), qui se caractérise par le prélèvement manuel ou mécaniquement assisté de greffons unitaires depuis la couronne
• la FUT (Follicar Unit Transplatation), qui repose sur l’utilisation de bandelettes pour prélever des greffons folliculaires destinés à être découpés en micro-greffons ensuite.

On préférera une technique plutôt que l’autre en fonction de la nature et du degré d’avancement de l’alopécie et dépendamment des caractéristiques capillaires du patient et de ses souhaits. La FUE et la FUT présentent en effet des indications et des implications différentes, qui sont expliquées en détail au patient lors de la consultation initiale.

La majorité des personnes atteintes d’une alopécie peuvent bénéficier d’une greffe capillaire ou pilaire. Toutefois, les meilleurs résultats sont obtenus lorsque :

• il existe des zones suffisamment fournies desquelles effectuer le prélèvement des greffons ;
• le patient a au moins 25 ans, voire 30 ans pour les hommes ;
• le cuir chevelu est en bonne santé.

Par ailleurs, si l’alopécie constatée est le stigmate d’une cause sous-jacente qui peut être traitée efficacement via, par exemple, un traitement médicamenteux, il est bien sûr indiqué de suivre le traitement recommandé avant toute chose. L’examen clinique réalisé lors de la première consultation permet d’identifier la nature de l’alopécie.

Il est possible de regarnir une zone du cuir chevelu ou du visage (barbe, cils, sourcils) via une greffe de poils prélevés sur d’autres parties du corps, telles que le torse, les bras, la barbe ou le torse. On parle alors de greffe BHT (Body Hair Transplantation), techniquement très proche d’une greffe FUE. Cette technique s’avère intéressante lorsque le cuir chevelu ne présente pas de zone donneuse exploitable.

La pilosité du visage, notamment la barbe et les sourcils, peut également être rectifiée ou augmentée via le prélèvement de greffons capillaires (issus donc d’une zone donneuse du cuir chevelu) et leur implantation au niveau de la zone faciale visée.

La consultation initiale permet au médecin de poser l’indication et de fournir au patient un diagnostic personnalisé. Il lui propose alors le traitement le mieux adapté à son cas particulier et, s’il s’agit bien d’une greffe de cheveux, la méthode (FUE ou FUT) la plus pertinente au regard de ses caractéristiques capillaires et de ses besoins. Un devis détaillé est remis au patient lors de cette consultation.

Une greffe de cheveux se réalise généralement sous anesthésie locale. L’intervention peut être décomposée en 4 étapes :

• la sélection et l’isolement des meilleurs follicules ;
• le prélèvement des greffons, qui s’effectue à l’aide d’un micro-punch dans le cas d’une FUE et à partir d’une bandelette, qui est ensuite découpée en micro-greffons, dans le cadre d’une FUT ;
• la réalisation de petites incisions sur la zone à traiter afin qu’elle puisse recevoir les greffons ;
• l’implantation des greffons, cheveu par cheveu (FUE) ou unité folliculaire par unité folliculaire (FUT), au niveau des incisions.

Une séance permet de greffer de 1000 à 4000 cheveux, dépendamment de la méthode utilisée. Il faut compter entre 2 et 5 heures d’intervention.

La greffe de cheveux est contre-indiquée dans les cas suivants :

• grossesse ou allaitement en cours ;
• infections ou pathologies du cuir chevelu ;
• troubles de la coagulation ;
• insuffisance respiratoire ;
• terrain cardio-vasculaire problématique (antécédents d’infarctus, troubles du rythme cardiaque).

Dans un premier temps, les cheveux tombent puis commencent à repousser de manière naturelle après quelques mois. Les résultats définitifs sont visibles au bout d’un an en moyenne : la quasi-totalité des greffons ont alors pris racine et les cheveux ont atteint un stade de repousse significatif. La chevelure présente un aspect parfaitement naturel et homogène.

La première consultation est au tarif de 60 euros.